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Chemins de Poussières
24 juillet 2006

Le milieu du gué

les_aventures_de_rabbi_jacobLa chaleur bouillante qui règne actuellement me scie les jambes. Je n'aime pas du tout ces températures étouffantes qui ne riment à rien, surtout en ville. L'été, pourquoi pas. Mais pas à ces doses. Certaines et certains me posaient la question : "Mais en Afrique, il fait très chaud..." Il est vrai, encore que ce ne soit pas le cas partout et en toutes saisons. On verra bien, cela n'est pas de nature à freiner ma passion : la chaleur fait partie de l'Afrique, je fais avec. Les journaux sont, l'été, par tradition remplis d'une actualité allégée, parfois peu interessante. Pourtant.... on trouve dans "Le Monde" une excellente série sur les grands cafés à travers le monde. On se ballade ainsi de Venise à Lisbonne, en passant par Vienne. Le tout signé par l'écrivain Michel Braudeau. Plume alerte, nostalgique ; amoureuse des beaux mots et délicieusement sensuelle. J'ai lu de lui cette année un livre qui fut pour moi une révélation (j'en ai parlé ici) : "Pérou". Histoire (vraie ?) d'un jeune instituteur qui tombe amoureux d'une élève, guère moins âgée que lui. Tout est en retenues, suggestions, allusions. Les descriptions du corps de la jeune fille sont extraordinairement sensuelles, les émois de l'instituteur superbement écrits.

Dans "Libération", une des séries concerne les frontières entre certains états. Frontières réelles ou imaginaires. Ainsi on voit très bien comment ont été tracées au cordeau, par le colonisateur,  et en dépit de tout bon sens certaines limites d'états africains.  Puisqu'on parle de ce journal, j'ai assez peu apprécié l'article, très bref, concernant la mort de Gérard Oury. Certes ce n'était pas un cinéaste que l'on pourrait appeler "auteur", certes il ne faisait pas passer dans ses films quelque message que ce soit mais quand même ! Il était un cinéaste populaire, certains de ses films sont vraiment dans leur genre des summums de comique, très bien écrits, bien filmés et efficaces. Et en parler comme le journal le fait, à savoir quelques lignes méprisantes parce que l'homme agissait dans le niveau populaire est franchement injuste et bien significative de ce esprit "élitaire" bien pensant. Détestable.

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Commentaires
M
"Pérou" dis-tu ? Je vais essayer de trouver ça avant de partir en vacances.
O
Calou > <br /> 1) J'ai franchement d'autres soucis que celui de polémiquer sur de telles broutilles.<br /> 2)Ici pas d'intolérance : je publie tous les commentaires, sans exception. Celui d'Ego comme le tien.<br /> 3)Si tu étais un lecteur régulier de ce qui s'écrit et se commente ici tu n'assènerai pas des phrases comme des vérités : que connais tu de moi ? De quel droit parle tu dans ce jeu de mots d'Ego- centrique ? Connais tu cette personne ? Je n'ai jamais compris les gens qui se permettaient de juger, et sur quelques lignes de surcroit.<br /> 4) Quand au fait que je n'accepte pas la critique... je préfère tout simplement en rire...<br /> 5)Et bonne route sur d'autres chemins.
C
Oh la belle répartie, impressionnante ... Merci Ego (centrique ?) de l'avoir souligné.<br /> Qaunt à moi, ce que je hais encore plus, c'est l'intolérance !<br /> Ceci dit, libre à toi de penser ce que tu veux, je n'ai jamais dit le contraire (sinon, dis moi où) :o)<br /> Maintenant, comme à priori tu n'acceptes pas la critique, je passe mon chemin, pour ne pas revenir par ici.
E
Excellent Olivier (le billet comme la répartie) !<br /> <br /> Reconnaissons que les films de Gérard Oury furent d'inégale qualité et qu'il réalisa quelques navets. Mais on lui doit aussi parmi les plus grandes réussites du cinéma comique. Je déplore tout comme toi qu'une certaine presse méprise trop systématiquement le succès populaire.<br /> <br /> Évidemment, Gérard Oury n'était pas un obscur cinéaste iranien ayant vaillamment défendu la liberté d'expression sous le régime des mollah (auquel cas la même presse l'eut encensé). Pire : il poussa le mauvais goût jusqu'à emplir les salles et de faire rire le spectateur, quelle honte !
O
Tiens donc. Encore heureux que l'on puisse dire ce que l'on veut dans ce pays. Que ce soit "franchouillard" ou non, quel est donc le problème ? Ce que je hais encore plus que la bien pensance de droite, c'est celle de gauche.
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