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Chemins de Poussières
26 avril 2007

977.Ca ira, ca ira.

"Prétendre faire la révolution dans une situation où elle n'a aucune chance de se produire est un spectacle que l'on se donne à soi même."

(Francois Wahl)

Hmm. Voilà une phrase qui ouvre bien des pistes et des abimes de perplexité.... Ces mots ont été cités dans un texte qu'Yves Simon a écrit dans "Libération" du 25 avril. Il parlait entre autres de Besancenot qui se glorifiait de son "ridicule score de 4,08 % comme si un unijambiste pouvait être fier de ne pas être cul de jatte. Se réjouir de peu, par rapport à beaucoup, a quelque chose de pathétique."

Et bien, vous me commenterez ces points de vue pour demain, avec introduction, thèse, antithèse et conclusion...

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Commentaires
M
je suis motivée, c'est partit!<br /> <br /> tout d'abord, comme il est dit, on "prétend" faire une révolution; rien que dans le choix des mots, on se place déjà dans la situation d'une action qui n'aboutira pas. <br /> Ensuite, "dans une situation où elle n'a aucune chance de se produire", on se doute que cette phrase est dite par quelqu'un qui n'espère en rien cette révolution et qui donc est capable de juger objectivement des chances de réusites de cette action; mais (et c'est là que ça devient interressant) la ou les personne(s) qui croient vraiment à cette révolution, qui sont persuadés qu'elle peut avoir lieu et aboutir à quelque chose, ces gens là sont totalement obnubilés par leur volonté d'agir et étant incapable de juger les évênements et les faits, se persuadent de plus en plus qu'ils ont toutes les chances. Certes, c'est un spectacle que l'on se donne à soi même puisque l'on est le ou la seul(e) à y croire; mais le plus dur, c'est lorsque plusieurs personnes y croient réellement. je voudrais citer par exemple Mr Jean-Marie Le Pen (d'après le reportage "conquête de l'Elysée" de Serge Moatti) qui jusqu'aux annonces des résultats du premier tour était persuadé, convaincu (et ses proches aussi) qu'il avait de bonnes chances de passer au deuxième tour pour lutter contre Mr Nicolas Sarkozy. En effet, quand à chaque meeting il se trouve apllaudi, acclamé par une salle pleine, comment ne pas croire à ses chances de réussite? quand on est immergé dans notre action, notre envie de révolution, on s'arrange toujours (plus ou moins consciemment) pour que les signes que l'on voit parraissent favorable. On va jusqu'a se mentir à soi-même et ne plus voir la réalité telle qu'elle est...<br /> Pour de petites révolutions (mais dans ce cas, ce ne serait plus des révolutions... c'est pas grave, on garde le terme), on peut encore accepter de se cacher la vérité; mais pour les grandes révolutions, nier à tout prix la réalité pour ne pas souffrir, non seulement c'est pathétique, mais surtout, ça détruit complétement une vie... ça détruit aussi la vie de l'entourage. Bref, c'est mauvais pour la santé (à consommer avec modération!).<br /> Enfin bref, pour conclure, cette citation est très juste. <br /> <br /> <br /> Je viens juste de connaître ce blog, il m'a l'air très bien...je continue la visite...après le film 'Camping' (eh oui, soirée en famille oblige!). enfin, bonne continuation.
L
La révolution ne se décrète pas, elle s'impose. Les injustices sont vieilles comme les hommes qui les tolèrent. Nous battre, c'est rester en vie !<br /> Les slogans, c'est facile. mais nous, qu'est-ce qu'on fait ?
B
Je suis tout à fait d'accord. Faire la révolution, si veut avoir une chance de réussir, nécessite un terrain favorable, des conditions idoines. On en est de plus en plus loin chez nous, hélas.
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