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Chemins de Poussières
8 mai 2007

985.Fléau.

1178365508_fNotre nouveau président (il n'est pas utile d'écrire son nom tellement on l'a entendu ces dernières années) a déclaré dans une de ses premières interventions qu'il fallait aider l'Afrique. Louable intention que nombre de gens ont eu avant lui. Mais il faut l'aider de façon adulte, en arrêtant de prendre ses habitants pour des imbéciles mais au contraire pour ce qu'ils sont, c'est à dire des gens responsables plutôt que de les traiter si souvent avec ce sourire condescendant au coin des lèvres. Ainsi parlons d'un fléau qui touche le continent toujours aussi durement : le paludisme. Entre les deux tours de la présidentielle, pas mal de sujets sont passés à la trappe ; et justement le 25 avril était la journée mondiale du paludisme en Afrique, organisée par les participants du programme Roll Back Malaria.  Il y a fort à parier que peu de monde en a entendu parler...Un chiffre : chaque année, plus d'un million de personnes meurent de la malaria (autre nom de la maladie). Les recherches scientifiques actuelles tendent à utiliser les défenses naturelles du moustiques contre le parasite pour stopper sa progression. Hop, un peu de culture ne fait pas de mal : le palu est le résultat d'une infection causée par un organisme unicellulaire de la familles des Plasmodium, injecté dans le sang humain par un moustique du genre des Anophèles. Notons que c'est un médecin militaire français Alphonse Laveran, alors en poste à Constantine, qui découvrait en 1880 le parasite dans le sang de malades atteints de fièvres palustres et que c'est un entomologiste de la perfide Albion qui décelait treize années plus tard le même parasite dans le tube digestif d'anophèles prouvant que le moustique était bien le vecteur de la maladie. Au passage les deux hommes furent nobélisés au début du siècle dernier. L'épidémie est revenue au niveau de ce qu'elle était avant les années 50. Il est donc urgent de ne pas se démobiliser face à ce fléau comme face aux invasions de criquets, aux famines, aux guerres ; tout autant de choses qui accablent l'Afrique. L'Afrique qui n'est pas que cela, bien heureusement mais il faut bien avouer que l'on ne la présente souvent qu'à l'occasion d'une guerre, de tel ou tel trouble politique ; bref à l'occasion d'un malheur, d'une douleur. Alors oui, je vous montrerai l'Afrique telle qu'elle est aussi avec ses artistes, ses peintres, ses musiciens, sa cuisine, sa façon de vivre, son rapport aux choses, ses écrivains, ses philosophes, ses conteurs, ses forces vives et puis à travers tout le reste. Vous m'accompagnez ?...

(Photo tirée du Fotolog de Silvapinto - Site des journées mondiales du paludisme - Page de l'OMS)

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Commentaires
A
Mon frère qui habite là-bas depuis longtemps maintenant avec sa femme m'a montré à quel point, nous autres de l'Europe, nous parlons sans savoir, la plupart du temps, sur l'Afrique.<br /> <br /> Il me dit souvent, malgré les risques de violences urbaines, il se sentait plus en sécurité en Afrique qu'en Angleterre où il vivait avant avec sa femme. <br /> <br /> Lui et sa femme ont attrapé le paludisme mais soignés à temps, tout s'est bien passé.Et beaucoup de gens meurent du paludisme simplement parce qu'ils ne prennent pas en compte les premiers symptomes qui ressemblent à un début de grippe.
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