998.Encore.
La vague bleue déferle. Nicolas Sarkozy imprime un train d'enfer, se
pose en sauveur de la Nation et joue plus finement qu'il n'a jamais
joué. Il est très fort. Il manie l'image avec dextérité. Tout comme les
symboles : on ouvre avec Kouchner, on fait parler les ministres
positivement, on oublie qu'il y a des législatives ; on oublie tout
finalement. Il y a des moments où ce que l'on dit est inaudible : et
c'est ce qui se passe actuellement. Les socialistes peuvent dire ce
qu'ils veulent ils ne seront pas entendus. Quiconque objectera quelque
chose dans cette période n'aura presque pas d'oreilles attentives. On
va appeler ceci l'état de grâce, ce que Villepin avait qualifié de cent
jours. Patience. Le temps des cerises reviendra, même si en ce
moment nous sommes dans le temps des noyaux disait un journaliste. Je
ne suis pas spécialement socialiste. Je ne suis pas communiste. Ce qui
me frappe à chaque fois que la droite est au pouvoir c'est cette
collusion avec les milieux financiers et médiatiques qui se met
immédiatement en place, instantanément. Il me semble plus que jamais
nécessaire de s'aérer l'esprit, de sortir des sentiers battus ; plus
que jamais aiguiser son esprit critique. Monter sur les tables comme le
faisait Keating, vous vous souvenez du prof du "Cercle des
poètes disparus", pour voir ce qui se passe sous d'autres angles.
Courage.
Les roues tournent.
(Photographie personnelle de pages du journal Libération, édition du 19/20 mai)
Voici ce que l'on pouvait voir affiché sur la devanture d'un boulanger, ici, en France. Image publiée sur le blog d'Alain X, en lien ici à gauche. Cliquez sur l'image pour bien lire ce texte. Et ca ne fait que commencer...